Les musiciens l'associait avec le bèlè traditionnel et la polka et ont ainsi développer la biguine en trois style distincts : la biguine de salon, la biguine de bal et la biguine de rue.

Autour d'une dynamique culturelle très forte avec la création de sociétés musicales et l'organisation de concerts, les villes de la Martinique et de la Guadeloupe ont vu apparaître des orchestres de bal identiques aux orchestres de jazz de la Nouvelle Orléans. Composés de clarinettes de tambours et de banjos, associés par la suite à la batterie, ces orchestres popularisent la biguine dans les années 1920.

L'aspect syncopé de cette musique, le développement de l'improvisation, la recherche harmonique, firent le succès de la biguine et de ses musiciens, aux côtés du jazz. Alexandre Stellio, excellent clarinettiste, fit reconnaître la biguine, dans les années 1930 en Métropole. Ainsi de nombreux musiciens sont allés en métropole pour populariser cette musique lors de l'exposition coloniale de 1931. A Paris, plusieurs cabarets ou boites de nuit virent la gloire de la biguine et de ses musiciens, surtout de 1930 à 1940. Certains musiciens de jazz guadeloupéens, tels Robert Mavounzy ou Sylvio Siobud participèrent à ce succès.

La biguine possède de nombreux traits communs avec le jazz de la Nouvelle Orléans, et a pu influencer son développement. Ce qui explique qu'à leur arrivée à Paris, de nombreux musiciens Antillais tels: Ernest Léardé, Robert Mavounzy, Alexandre Stellio, Al Lirvat, Emilien Antile ont intégré sans la moindre difficulté le jazz à leur répertoire.

Musique jouée au même titre que la biguine dans les « bals Nègres » de l'époque. La popularité de la biguine a décliné pendant les années 1970, avec l'arrivée des rythmes cubains et surtout haïtiens dont la cadence rampa et le compas.

Parmi les grands noms de la biguine on peut citer : Alexandre Stellio, Émilien Antile, Al Lirvat, Robert Mavounzy, Fernand Donatien, Barel Coppet, Marius Cultier, Paulo Rosine, Francisco, Maurice Jalier, Loulou BoislavilleLéona Gabriel, Lola Martin, Gertrude Seinin, Gisèle Baka, Malavoi ou encore Max Ransay.